6 novembre 2015

[Abbé Alain Lorans, fsspx - DICI] Quelles sont les dernières nouvelles ?

SOURCE - DICI - 6 novembre 2015

On connaît l’affirmation altière de Léon Bloy : « Quand je veux savoir les dernières nouvelles, je lis saint Paul ». Aujourd’hui à tous ceux qui, sur Internet, surfent fébrilement, cliquent frénétiquement et twittent compulsivement, on aimerait conseiller de lire le P. Calmel dont deux ouvrages viennent d’être réédités aux Nouvelles Editions Latines : Si ton œil est simple et Selon l’Evangile.

A ceux que le Rapport final du Synode sur la famille inquiète à juste titre, à ceux que désole cette pastorale prétendument miséricordieuse qui maquille le péché pour mieux anesthésier le pécheur, il sera bénéfique de lire le chapitre de Si ton œil est simple sur la prudence de la chair et la prudence de l’esprit :

« ‘S’il est prudent qu’il nous commande’ déclarent, paraît-il, les cardinaux qui vont élire un nouveau pape. Qu’est-ce à dire ? Qu’il ait le sens des concessions et qu’il y condescende ? Sans doute. Mais c’est tout naturel et c’est peu. En vérité, la prudence dont il est question suppose que le nouvel élu ne saura faire des concessions qu’en les subordonnant à l’amour suprême, avec ce degré de pureté qui s’appelle la folie de la croix. Alors, seulement, les concessions ne sont pas des trahisons ; les atermoiements, des capitulations ; les arrangements, des complicités. La prudence chrétienne est crucifiée et rayonnante comme la vocation à la charité parfaite par rapport à laquelle elle se définit. Cette sagesse est la folie de la croix. On peut en voir un symbole dans les arcs-boutants de Notre-Dame de Paris, chef-d’œuvre superbe qui unit inséparablement l’intrépidité et l’équilibre. »

Telle est la hauteur de vue du P. Calmel. A cette altitude l’air du monde se raréfie, ses miasmes se dissipent. L’âme respire.

Abbé Alain Lorans