21 novembre 2012

[Paix Liturgique] La rencontre entre le peuple Summorum Pontificum, clercs et fidèles, et ses pasteurs romains - retour sur le pélerinage Summorum Pontificum

SOURCE - Paix Liturgique, lettre n°362 - 21 novembre 2012

Dans son édition du 10 novembre 2012, Présent a publié l’essentiel de l’homélie du cardinal Cañizares lors de la messe de clôture du pèlerinage Summorum Pontificum, dit pèlerinage Una cum Papa nostro. Le quotidien a en effet consacré un compte rendu de cet événement très important et fort documenté. « Nous avons pu voir et vivre sur place la profonde piété et l’atmosphère de paix de ce pèlerinage. Après une adoration eucharistique tout au long de la matinée à San Salvatore in Lauro, à laquelle assistaient de nombreux prêtres et clercs, de l’autre côté du Tibre, des centaines de fidèles se sont retrouvés pour une procession marquée par le chant de cantiques latins traditionnels et des litanies des saints. La grande diversité des origines nationales et linguistiques ne posait, du coup, aucun problème. On priait, on chantait ensemble grâce à la langue de l’Église qui est le patrimoine commun de tous les fidèles de rite latin… » témoigne Jeanne Smits.

Et la directrice de la rédaction de Présent de parler d’un “ couronnement ” doublé d’une “ dynamique ”. « On peut dire, écrit-elle, que l’événement a marqué une étape importante dans la ‘normalisation’ de la messe traditionnelle, après tant d’années difficiles où de nombreux instituts, fraternités, communautés l’ont maintenue contre vents et marées. Mais ce n’est pas une fin : c’est une dynamique qu’il faut y voir, une dynamique que l’on doit à bien des personnes obstinées dans leur amour de l’Église, de la liturgie et de la messe, et qui est en train de gagner en puissance. »

Nous sommes heureux de vous proposer à notre tour les morceaux choisis de l’homélie du cardinal Cañizares (traduction Jeanne Smits pour Présent enrichie par nos soins grâce au texte original de l’homélie que nous ont confié les organisateurs du pèlerinage), suivis de nos réflexions.

I – EXTRAITS DE L’HOMÉLIE DU CARDINAL CAÑIZARES LE 3 NOVEMBRE 2012 À SAINT-PIERRE DE ROME :

« Le Motu Proprio Summorum Pontificum, don pour toute l’Église »

Messe du Cœur Immaculé de Marie

Chers frères et sœurs,

Nous célébrons l’Eucharistie, le sacrifice rédempteur du Christ, qui s’offre au Père sur la Croix, comme un sacrifice total pour les hommes. Au pied de la Croix se trouvait Marie, sa Mère. Et c’est là qu’il l’a désignée comme notre Mère. Jésus s’est donné tout entier à nous, jusqu’à nous donner sa mère.

Au pied de la Croix du Fils, se trouvait la Vierge très sainte, Mère de l’Amour et Dame des Douleurs, parce que Mère de Celui qui est l’Homme des douleurs. C’est au pied de la Croix de Notre Seigneur que se dévoile entièrement le mystère du Cœur immaculé de Marie et celui de la sagesse de Dieu qui l’enveloppe et l’habite, sagesse de l’amour qui se fait pleinement présente dans le Fils, qui nous a aimés jusqu’à l’extrême limite, comme dans le sacrifice de l’Eucharistie. La Vierge n’abandonne pas son Fils, Jésus, Fils de Dieu vivant, duquel elle est inséparable. Elle l’accompagne jusqu’au Calvaire, jusqu’au bois de la Croix, et le recueille dans ses bras à Sa descente de Croix, inanimé, avant Sa mise au tombeau.

En contemplant le Cœur immaculé, tout saint, de Marie, uni au Cœur sacré de Jésus, nous versons des larmes de douleur et lui soumettons nos prières confiantes avec l’amour sincère et la confiance des enfants que nous sommes. Le Cœur immaculé de Marie resplendit pour tous comme un signe de consolation et de ferme espérance, il est le reflet de l’insondable tendresse de Dieu. Elle nous a donné le Sauveur et trouve toute sa joie dans son intercession maternelle pour nous porter à Lui. Il serait bon que, profitant de sa proximité avec nos souffrances, avec chacun de nous, ses enfants, nous puissions écouter la voix de son Fils qu’elle accompagne au pied de la Croix ; son Fils qui nous appelle à revenir à Dieu, à regarder Dieu, à nous convertir à Dieu dans une vie conforme à la foi chrétienne, une vie remplie de la charité de Dieu qui est l’unique vraie sagesse.

Le Cœur immaculé de Marie, Mère de piété, dans son amour et sa proximité totale à nos souffrances, nous invite à suivre son Fils, attirant près de lui tous ceux qui sont fatigués, oppressés par la vie, pour entrer dans la joie, la consolation, l’allégresse, l’espérance que Dieu nous a réservées. Le peuple fidèle et simple de ceux qui viennent aux pieds de Marie, vers son Cœur immaculé, exténués par le poids de la vie, écrasés par les péchés qui les affligent, rencontrent en Marie, dans son Cœur immaculé, le mystère du Christ et de son Sacré Cœur et, en définitive, l’amour de Dieu. C’est précisément là, dans la tendresse de Marie, à travers son saint Cœur, ses douleurs et ses larmes, dans ses yeux miséricordieux, que nous découvrons l’amour infini de Dieu. Par Marie, chargés du fardeau de nos souffrances et de nos péchés, nous entrevoyons l’amour du Père, le don de cet amour qui est le Christ qui nous a aimés sans limites, et la communication de cet amour à nos cœurs par l’Esprit Saint.

La Bienheureuse Vierge Marie au pied de la Croix, là où elle nous a été donnée pour Mère, au pied de la Croix glorieuse où survient l’heure de Jésus, qui l’accomplit en pleine obéissance au Père, nous renvoie en quelque sorte au moment symbolique des Noces de Cana quand la demande de la Mère aux serviteurs anticipe l’heure du Fils : « Faites tout ce qu’Il vous dira ». Des paroles pleines d’amour, de consolation et d’espérance. Pour nous aussi. […]

« Faites tout ce qu’Il vous dira ». Cette courte phrase renferme tout le programme de vie que la Sainte Vierge, après l’avoir conservé et médité dans son Cœur immaculé, fit sien et accomplit comme première disciple du Seigneur et qu’elle nous enseigne aujourd’hui. Il s’agit d’un projet fondé sur la base solide et sûre qui s’appelle Jésus Christ. C’est le même fondement qu’aussi bien le Bienheureux Jean-Paul II que le pape Benoît XVI nous ont désigné comme programme pour ce nouveau millénaire. De fait, tous les deux, à l’heure de ce nouveau millénaire, ont repris à leur compte la question adressée à Pierre le jour de la Pentecôte : « Frères, que devons nous faire ? »

Cette demande, nous nous la faisons avec une espérance confiante tout en ne sous-estimant pas les problèmes actuels. La conviction ingénue qu’il existe une formule magique pour affronter les grands défis de notre temps ne nous satisfait pas. Non, ce ne sera pas une formule qui nous sauvera mais bien une personne, avec la certitude même que Jésus nous livre : « Je suis avec vous pour toujours jusqu'à la fin du monde ». Il ne s’agit pas, non plus, d’inventer un nouveau programme.

Le programme existe déjà. C’est celui de toujours, contenu dans l’Évangile et la Tradition vivante. Il repose ni plus ni moins sur le Christ Lui-même, que nous devons connaître, aimer et imiter pour vivre en lui la vie trinitaire et transformer, avec Lui, l’histoire, jusqu’à sa perfection en la Jérusalem céleste, de la même façon que le Cœur immaculé de Marie s’est uni à Lui. C’est un programme qui ne change pas avec le temps et les époques même s’il tient compte du temps et des époques pour un dialogue authentique et une communication efficace. Il ne s’agit pas d’idées, de valeurs, mais d’une personne, Jésus Christ, et c’est la rencontre avec Lui, et ce qui s’ensuit, qui nous donne le salut. N’est-ce pas précisément ce programme que nous devons récupérer avec une volonté et une force renouvelées en cette Année de la Foi ? [...]

Nous célébrons le sacrifice eucharistique à l’heure de None, l’heure de la Croix, l’heure de Notre Seigneur. Rendons grâce à Dieu qui nous permet de célébrer le mémorial de la Passion, de la Mort et de la Résurrection, le mémorial du mystère pascal du Christ. Nous le célébrons dans la forme extraordinaire de l’unique rite romain, conformément au Motu Proprio Summorum Pontificum du pape Benoît XVI. Nous célébrons aussi cette messe au jour où l’Église de Rome fait mémoire de sainte Sylvie, mère de saint Grégoire le Grand.

Nous tous qui participons à cette Sainte Messe, à ce sacrifice de communion et de louange de toute l’Église, désirons que ce soit véritablement une action de grâces à Dieu pour toutes les œuvres du Saint Père Benoît XVI, en particulier pour son Motu Proprio Summorum Pontificum qui est un don pour toute l’Église, mystère de communion, tradition vivante et pérenne reçue des siècles passés. Nous souhaitons que ce soit une réelle et vraie manifestation liturgique, dans l’esprit et le sens liturgiques proclamés par la constitution Sacrosanctum Concilium du Concile Vatican II, à l’occasion de l’Année de la Foi, dans l’amour de l’Église et dans la fidélité à la Chaire de Pierre. Que ce soit aussi un signe et un témoignage de solidarité et de soutien filial et affectueux des pèlerins ici rassemblés autour du Saint Père, dans les circonstances difficiles qui sont celles d’aujourd’hui ; et l’expression d’une volonté de participation au mouvement et à l’élan évangélisateurs qu’il veut donner à toute l’Église, en lui offrant de nouveau la jeunesse de la liturgie traditionnelle qui a accompagné les Pères conciliaires pendant tout le déroulement du concile Vatican II et qui suscite aujourd’hui, plus que jamais, de nombreuses vocations sacerdotales, religieuses, prêtes à évangéliser.

Le geste que j’accomplis aujourd’hui veut montrer, une fois de plus, que nul n’est de trop dans l’Église, comme l’a dit le Pape lors de son voyage en France. La sainte liturgie se différencie des dévotions privées par le fait qu’elle est le culte public de l’Église, célébré dans la foi et la dignité, en observant les prescriptions des livres liturgiques. Cette Sainte Messe en forme extraordinaire, voulue par le Cœtus Internationalis Summorum Pontificum, doit constituer un signe d’obéissance et de communion avec le Pape. Par cette communion affective et effective avec le Souverain Pontife et les évêques qui lui sont unis, nous sommes catholiques. Nous demandons instamment l’unité – qui vient d’unus, être ensemble autour d’Un, Un et Trine – et la paix, synonyme de la communion – de cum munera, mettre ensemble les charismes de chacun. Nous demandons que croisse la fraternité entre tous dans la charité du Christ.

Que la Sainte Vierge, Mère de l’Église, Bienheureuse parce qu’elle a cru, Étoile de l’évangélisation, nous aide, nous tous qui sommes nourris du don du pain de Vie et de la Parole de Dieu. Que le Cœur immaculée de Marie, pleinement uni au Fils immolé et écrasé sous nos péchés, inséparable de la Croix au pied de laquelle elle nous a été donnée pour Mère, nous montre ses entrailles de miséricorde, tout particulièrement à ceux qui sont opprimés de douleur et livrés à la souffrance et auxquels son Fils Jésus Christ s’identifie.

Avec le pontife romain nous confions à la Mère de Dieu ce moment de grâces. Elle nous conduira à son Fils duquel nous pouvons nous fier. Ce sera Lui qui nous aidera, y compris dans les moments difficiles, à découvrir le chemin de la foi et qui illuminera plus clairement notre joie et notre enthousiasme renouvelés par la rencontre avec le Christ. Ainsi soit-il.

† Antonio, Cardinal Cañizares Llovera,
Préfet de la Congrégation pour le Culte divin

II – LES RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE

L’homélie du cardinal Cañizares nous permet de mettre en relief les points forts du pèlerinage Summorum Pontificum.

1) Succès spontané : en rappelant que “ cette Sainte Messe a été souhaité par le Cœtus Internationalis Summorum Pontificum ”, le Préfet du Culte divin souligne que ce pèlerinage est à l’origine une initiative essentiellement laïque. Le succès en quelque sorte spontané du pèlerinage n’en est que plus méritoire.

Sans y insister, on peut évoquer la malsonnante campagne de dénigrement en Italie lors du lancement du pèlerinage sur quelques médias traditionalistes avec leurs petites guéguerres hélas ! classiques. Broutilles : les pèlerins italiens ont été largement au rendez-vous.

2) Succès populaire : du coup, il est apparu que la plupart de ces fidèles de la Péninsule étaient distincts du milieu traditionaliste transalpin et, soit venaient de paroisses " ordinaires " ouvertes à la liturgie traditionnelle grâce au Motu Proprio, soit étaient des fidèles ne bénéficiant pas de la forme extraordinaire mais attirés par elle. En Italie, ces nombreux catholiques de sensibilité traditionnelle se qualifient eux-mêmes de « lefebvriens », au sens large bien entendu : le fait nouveau très remarquable est qu’ils se mettent à pratiquer selon la forme extraordinaire quand cela leur est possible (1).

D’ailleurs, un certain nombre de fidèles de la Fraternité Saint-Pie X étaient présents, pour témoigner, comme l’a confié l’un d’entre eux, “ de leur plein accord avec les finalités spirituelles du pèlerinage ” et, notamment, de leur foi una cum papa nostro. Si on lit avec attention le message que le Pape a demandé au cardinal Bertone d’adresser aux pèlerins, il est aisé de comprendre que cette intention unificatrice en direction de la Fraternité Saint-Pie X était aussi présente dans la bienveillance des autorités romaines à l’égard de ce pèlerinage Summorum Pontificum.

3) Cette initiative laïque appuyée par un certain nombre de prêtres et par l’extrême bienveillance du Préfet de la Congrégation du Culte divin et de la Commission Ecclesia Dei est parvenue à recouvrir une dimension internationale. Lors des messes à la Trinité-des-Pèlerins comme lors de la journée de clôture, on a pu croiser des pèlerins d’Amérique du Sud (Brésil, Argentine), du Nord (États-Unis : le fameux Father John Zuhlsdorf était là, Canada), d’Europe (Pologne, Croatie, Allemagne, Angleterre, Irlande, Espagne, France, Hongrie, Italie...) et même quelques asiatiques. Une délégation de religieux cisterciens sont venus de République Tchéque en suivant, comme ils l’expliquaient à Saint-Pierre de Rome, non une étoile apparue en Orient, mais les indications qu’ils avaient trouvées sur Internet.

Parmi le clergé officiant tout au long du pèlerinage, on retrouvait aussi cette représentation internationale : un cardinal allemand (Mgr Brandmüller), un autre espagnol (Mgr Cañizares), un aumônier français (l’abbé Barthe), un cérémoniaire brésilien (don Almiro de Andrade), un évêque italien (Mgr Sciacca), un curé australien (le père Kramer de la Trinité des Pèlerins), etc.

4) Tout à fait remarquable, en outre, a été l’aspect « officiel » de l’appui ecclésiastique au pèlerinage : celui de la paroisse personnelle romaine dédiée à la liturgie traditionnelle et voulue par Benoît XVI – la Trinité des Pèlerins, fondée par saint Philippe Néri, et qui a parfaitement fait honneur à son nom tout au long du pèlerinage – ; celui de la Commission Ecclesia Dei, présente au chœur lors de la messe de clôture du cardinal Cañizares (Mgr Di Noia, son nouveau vice-président ; Mgr Pozzo, nommé le jour même archevêque ; Mgr Perl, ancien vice-président de la Commission pontificale ; don Almiro de Andrade, officiel pour le monde sud-américain et ibérique, cérémoniaire de la messe ; et essentiellement, la célébration par le Préfet du Culte divin, le cardinal Cañizares, le ‘ministre de la liturgie’ du pape.

5) Les observateurs ont été surpris, lors des messes pontificales à la Trinité-des-Pèlerins, lors de la procession portant à Saint-Pierre, puis bien sûr au cours de la messe elle-même à Saint-Pierre, par le nombre important de séminaristes et de prêtres diocésains. Citons-en un, inconnu en dehors de son diocèse mais ô combien symbolique : le père Rinaldo Bombardelli, en charge de la forme extraordinaire dans le diocèse de Trente. Les organisateurs du pèlerinage ont d’ailleurs tenu à saluer celui qui a ramené la messe « tridentine »… à Trente en en faisant l’un des familiers du cardinal Cañizares lors de la messe pontificale (l’un des membres de sa famille qui le servent selon les rites du Cérémonial des Évêques).

6) Le pèlerinage, comme nous l’avons dit dans une précédente lettre, a été béni par le pape. Par le Saint-Siège oserons-nous dire puisque le message adressé aux pèlerins par le cardinal Bertone au nom du Saint Père a été repris par les médias officiels du Vatican : L’Osservatore Romano, Radio Vatican, la Salle de presse vaticane ; sans oublier, comme il se devait, le mitraillage du photographe attitré du Vatican.

Le traitement relativement conséquent de L’Osservatore Romano (sans titre dans l’édition générale, avec titre (“ Pour que les fidèles manifestent leur unité dans la foi ”), sans doute une “ fleur ” faite au cardinal Cañizares dans son édition espagnole, est aussi un signe de progrès, quand on connaît les réserves que manifestait jusqu’à aujourd’hui ce journal vis-à-vis de la messe traditionnelle.

7) Mais ce que nous soulignerons surtout, pour notre part, c’est l’aspect « normal » pour reprendre le mot du cardinal Cañizares, que les autorités ont voulu reconnaître à la forme extraordinaire de la messe : procession accompagnée par la Questure de Rome, puis par la police vaticane au centre de la Place Saint-Pierre, ouverture des portes centrale de la Basilique : autant de petits signes dans une monde romain où chacune de ces choses a un prix symbolique fort.

8) Au total, donc : jeunesse du clergé (les nombreux séminaristes romains), son nombre et son caractère essentiellement diocésain ; fidèles (prédominance masculine et jeune, les trentenaires étant nombreux), mais aussi familles et enfants, le tout ayant un caractère frappant pour des cérémonies traditionnelles en Italie.

Bref, cela répondait au vœu émis par l’abbé Claude Barthe, aumônier du pèlerinage, en amont de l’événement : on peut dire que, lors de ce pèlerinage Una cum Papa nostro sur le Tombeau de l’Apôtre, le peuple Summorum Pontificum, clercs et fidèles, et ses plus élevés pasteurs se sont donnés la main. Ce dont Paix liturgique ne peut que se réjouir pour sa part.

(1) Ce qui infirme une déclaration que l’on prête au Vicaire de Rome, le cardinal Vallini : « La messe extraordinaire n’intéresse que les Français et les Américains, pas les Italiens ».