5 septembre 2012

[SPO] Quand Georges Pompidou n’eut pas de requiem traditionnel…

SOURCE - SPO - 5 septembre 2012

Dans sa dernière livraison, Paix liturgique fait le point sur la situation de la célébration de la messe en forme traditionnelle dans le diocèse de Versailles, situation qui pourrait changer facilement si l’évêque y mettait un peu du sien. L’association rappelle d’abord que c’est à Versailles que se déroula la grande assemblée des Silencieux de l’Église les 7 et 8 novembre 1970, au moment où les folies post-conciliaires s’imposaient avec virulence. Cette dernière lettre nous donne aussi deux informations historiques :
Et que l’on s’en souvienne aussi : c’était alors toute la France encore largement catholique de l’époque, mais qui était effrayée du grand chambardement qu’on faisait subir à la religion, qui communia dans cette assemblée où professeurs, médecins, ouvriers mais aussi députés, ministres, écrivains et personnalités se comptaient par centaines… et que si le président de la république d’alors – Georges Pompidou – n’y vint pas, l’on sait qu’il s’y fit représenter, lui qui quelques années plus tard désirera comme messe de funérailles – sans que sa famille puise l’obtenir – une messe de Requiem traditionnelle. Et puisque nous évoquons Georges Pompidou, nous pouvons bien aussi évoquer Georges Bidault, dont on peut au moins retenir qu’il fut ancien président du Conseil (c’est-à-dire pour les plus jeunes, ancien «  Premier ministre  » de la IVème République), fut l’un des animateurs de la seconde séance plénière de cette étonnante assemblée qu’il eut été impossible de taxer perfidement et trop facilement d’extrémisme. Il faut en convenir : depuis près d’un demi-siècle que la greffe de l’« esprit du Concile » a été tentée sur l’Église de France, depuis le début jusqu’à ce jour, cette greffe n’a JAMAIS pris sur une très large frange de catholiques pratiquants (dont la réduction des trois quarts n’est peut-être pas sans rapport avec cette greffe).
Paix liturgique a amplement raison de rappeler ces aspects historiques, aujourd’hui bien oubliés. L’argument de certains évêques qui associent facilement attachement à la tradition liturgique latine et extrémisme politique (ou qui est considéré comme tel) ne tient pas et n’a jamais tenu. Rappelons aussi que le gaulliste Jean Dutourd afficha lui aussi son attachement à la forme traditionnelle, au point de soutenir dans les débuts Saint-Nicolas-du Chardonnet.