8 mai 2012

[Paix Liturgique] Entre forme ordinaire et forme extraordinaire: quel avenir pour la messe après l'instruction Universae Ecclesiae?

SOURCE - Paix Liturgique, lettre n°334 - 8 mai 2012

Nous vous proposons cette semaine, avec l’autorisation de l’auteur, cet article extrait de Mass of Ages, la revue de la très influente Latin Mass Society britannique. John Pedler y commente la situation liturgique au lendemain de la publication de l’instruction Universæ Ecclesiæ en faisant une large place à l’exemple français.

I – L’ARTICLE DE JOHN PEDLER

L’instruction Universæ Ecclesiæ publiée par la Commission pontificale “ Ecclesia Dei ” le 30 avril 2011 rend caduques plusieurs des excuses avancées par un certain nombre d’évêques pour justifier leur réticence à mettre en œuvre la “ loi universelle de l’Église ” établie par Benoît XVI par le Motu Proprio Summorum Pontificum du 7 juillet 2007. La conciliante lettre du pape aux évêques accompagnant le Motu Proprio leur avait assuré que, comme le prévoit la Constitution Sacrosanctum Concilium à son article 22, “ chaque évêque est le modérateur de la liturgie dans son propre diocèse ” et pouvait donc intervenir en cas de problème, avec toutefois la réserve importante que ce soit “ en pleine harmonie avec ce qu’établissent les nouvelles normes du Motu Proprio ”.

Cependant, des évêques trouvent encore le moyen d’interpréter Summorum Pontificum de façon à continuer à éviter d’être généreux dans l’octroi de la messe de Jean XXIII, bien qu’ils aient déjà été exhortés à le faire par le pape Jean-Paul II dans son Motu Proprio Ecclesia Dei de 1988.

Benoît XVI avait prévu que, trois ans après l’entrée en vigueur de Summorum Pontificum (14 septembre 2007), il y ait une enquête sur ses effets à travers le monde. L’instruction qui résulte de cette enquête a été prise “ en vue de garantir une interprétation correcte et une juste application du Motu Proprio ”.

Certaines conférences épiscopales, y compris la française, ont fourni des réponses qui étaient tièdes (pour ne pas dire autre chose) envers l’initiative du pape et discordaient de façon marquée avec les informations remontant d’autres sources (par exemple les nonciatures apostoliques, les organisations de laïcs comme la Fédération internationale Una Voce, et les communautés offrant la forme extraordinaire). L’une des principales critiques était que de nombreux évêques interprétaient le Motu Proprio de manière à justifier leur politique déjà ancienne tendant à limiter l’utilisation de la forme extraordinaire.

L’instruction du 30 avril 2011 établit de façon claire que ces excuses ne sont pas valides. Elle va plus loin en confirmant que le “ Vicaire du Christ Pasteur de l’Église universelle ” vise à offrir la forme extraordinaire à tous les fidèles, et en garantit son application à tous ceux qui la demandent. Et, plus important encore, elle déclare que la préoccupation du Saint-Père est également de “ favoriser la réconciliation au cœur de l’Église ”.

Il y a aussi un avertissement disciplinaire : la Commission pontificale “ Ecclesia Dei ” a rang de “ supérieur hiérarchique ” et a le pouvoir de trancher, là où il y a eu plainte légitime, sur toute décision d’un évêque “ qui semblerait contraire au Motu Proprio ”.

Ainsi, au cours des six ans du pontificat de Benoît XVI, la messe de Jean XXIII est passée du stade, au mieux, de parent pauvre à celui d’être l’un des deux rites également valides de l’Église romaine – la forme extraordinaire pouvant être célébrée partout à chaque fois que demandée par un groupe de fidèles, venant même seulement d’être formé ad hoc par des pèlerins arrivant dans un sanctuaire.

Deux rites également valides, cela signifie que la lex credendi et la lex orandi de tous les deux sont équivalentes. La forme ordinaire – comme Paul VI lui-même l’a déclaré dans son introduction à la première édition de son missel – réaffirme la théologie traditionnelle de la messe comme sacrifice et la présence réelle. Ainsi, les changements de 1969 n’ouvrent pas la voie, contrairement à ce que beaucoup ont laissé entendre, à une interprétation néo-protestante de “ la Cène du Seigneur ”.

Au grand soulagement de beaucoup, cette reconnaissance de deux rites également valides est conçue pour mettre un terme à la division entre “ tradis ” et “ progressistes ” qui a fait tant de mal à l’Église depuis les années 1960. Le pape voit la forme extraordinaire comme une “ pierre angulaire ” à même de soutenir le sens du sacré chez ceux privilégiant la forme ordinaire qui reste la forme habituelle de la liturgie. Et c’est le sens du sacré, comme le cardinal Ratzinger l’a souligné en son temps, que les jeunes recherchent mais qu’ils ont souvent du mal à trouver dans l’Église postconciliaire.

Il est ironique de constater, alors que l’on était convaincu dans les années 70 que le désir de “ messe traditionnelle ” n’aurait pas survécu aux générations pré-Vatican II, que ce sont aujourd’hui les jeunes – ceux réfléchissant à leur vocation, les jeunes prêtres, les jeunes laïcs ayant des enfants à qui transmettre leur Foi – qui demandent avec le plus d’insistance de participer à la forme extraordinaire et, à travers elle, à la renaissance de l’Église. Le flambeau de la sainteté de la Messe – dans ses deux formes – a été transmis avec succès à une nouvelle génération de fidèles. Comme le fait remarquer le Père Argouac’h dans un numéro récent de Réforme Liturgique, la Messe est le cœur non seulement de l’Église mais aussi de la Chrétienté.

Il y eut un temps, après l’élection de Benoît XVI, un pape de 78 ans !, où quelques-uns pensaient – et tant d’autres espéraient... – que son pontificat ne serait qu’une parenthèse, celle d’un pape bouche-trou tentant vainement de “ remettre les pendules à l’heure ” en faisant revivre un passé révolu. Mais, après sept ans de pontificat, les vues de Benoît XVI en matière de renouveau de l’Église s’imposent et sont partagées par les personnes les plus influentes à Rome.

L’herméneutique de continuité a fait son chemin et ce sont les pratiques liturgiques laxistes des années 60 et 70 qui disparaissent avec toute une génération d’évêques et de clergé. Ceux qui sont allés à Rome ces dernières années pour discuter de ces sujets en sont revenus grandement encouragés. La discipline de l’Église est, doucement mais fermement, en cours de restauration par le successeur de Pierre.

L’instruction Universæ Ecclesiæ ne laissant aucun doute sur les intentions du Saint Père au regard de Summorum Pontificum, les religieux et les laïcs désireux d’un plus large usage de la forme extraordinaire ont aujourd’hui l’appui des plus hautes autorités lorsqu’ils discutent de liturgie avec leurs évêques.

Avec cette inversion de tendance, deux questions fondamentales se posent : quelle voie suivre pour la forme extraordinaire, reconnue désormais comme le standard en matière de sainteté ? et que faire pour exprimer cette même sainteté dans les célébrations selon la forme ordinaire ?

Prenons la forme extraordinaire pour commencer. Le plus important est probablement de faire valoir le droit de tous les prêtres, dès lors qu’ils disposent du minimum de qualifications requis, à célébrer selon le Missel de 1962 ; et de veiller à ce que les séminaires offrent effectivement, comme c’est demandé, l’enseignement du latin et une formation adéquate à la célébration de la forme extraordinaire – ce qui sous-entend bien sûr l’enseignement de la théologie qui va avec. La formation pour les prêtres d’aujourd’hui est essentielle. Mais que de grâces seront accordées à ceux qui célébreront tous les jours la messe de 1962 !

Introduire la forme extraordinaire dans les paroisses est évidemment important dès lors que celle-ci doit être un phare pour accroître la sainteté avec laquelle la forme ordinaire est célébrée. Une messe basse ne suffira pas pour cela. Une grand-messe chantée une fois par mois, voire tous les deux mois, devrait certainement être l’objectif à atteindre. Ensuite, il y a l’option – en France, à présent généralement ignorée – d’inviter des prêtres des communautés utilisant le Missel de 1962 à prendre en charge les paroisses pour lesquelles aucun célébrant ne peut être trouvé compte tenu de la grave pénurie de vocations pour la forme ordinaire. Mais il y a aujourd’hui en France des cas où les évêques préfèrent fermer les églises ou accueillir des prêtres venus d’Afrique plutôt que de faire appel à ces communautés !

Une autre solution est de désigner des églises réservées à la forme extraordinaire. Cela peut s’avérer très utile pour rendre la célébration régulière de la messe accessible à travers toute une région mais peut aussi mener, si l’on n’y prend garde, à un isolement comme cela a pu être le cas en France : “ loin des yeux, loin du cœur ” semblent avoir pensé quelques évêques... Une précaution peut être d’organiser pour les prêtres et les “ équipes ” de ces églises la célébration ponctuelle de messes solennelles dans les cathédrales ou les églises voisines quand les compétences nécessaires y font défaut. Dans ce cas, non seulement la population mais aussi les médias seraient au courant de l’existence de cette messe que même de nombreux non-catholiques considèrent un élément précieux de notre héritage européen. Bien entendu, de telles “ visites ” sont impossibles sans l’accord et le soutien des évêques locaux.

Que peut-il être fait pour mieux évoquer le sacré dans la célébration de la forme ordinaire ? Il est intéressant de noter que les principaux éléments qui sont souvent considérés comme affectant la sainteté avec laquelle la forme ordinaire est célébrée ne sont pas imposés par les textes, mais simplement autorisés “ pour des raisons pastorales ”. Ainsi, le langage normatif reste le latin, mais les célébrations en langue vernaculaire sont autorisées “ pour des raisons pastorales ”. La même chose s’applique à l’orientation versus populum, à la distribution de l’eucharistie par “ des ministres extraordinaires ” et à la réception de la communion dans la main. Comme le pape l’a souligné, le latin peut toujours être introduit avec profit, tout comme le chant grégorien. Et l’Institutio generalis Romani Missalis (2000) stipule que la distinction entre le sanctuaire et le reste de l’église subsiste et que rien n’oblige à supprimer les rampes de communion des églises anciennes tout comme rien n’interdit leur érection dans les nouvelles.

Rien n’empêche donc les évêques de mettre un terme ou un frein à ces pratiques que les fidèles croient, à tort, partie intégrante de la forme ordinaire. Célébrer ad orientem et recevoir la communion sur les lèvres et à genoux (comme le pape le préconise lorsqu’il célèbre) suffiraient pour faire la différence, pas simplement en matière de sainteté de la célébration mais aussi en aidant à redonner au sacerdoce sa signification traditionnelle. C’est un point crucial pour la découverte de nouvelles vocations dont la forme ordinaire a si tragiquement besoin, problème qui ne se pose pas actuellement pour la forme extraordinaire.

Que la forme ordinaire puisse se célébrer avec la plus grande sainteté et beauté peut être constaté lors des messes exceptionnellement bien fréquentées de l’Oratoire de Brompton à Londres qui favorisent l’utilisation complète de l’immense répertoire liturgique hérité des grands compositeurs. Peut-être que les évêques ne pourraient faire davantage pour restaurer dans l’Église la plénitude de la sainteté que de suivre cet exemple dans leurs cathédrales...

Qu’en est-il de l’avenir ? S’il doit y avoir un changement significatif dans la promotion du Sacré dans la liturgie, les évêques doivent devenir partie intégrante de la solution et ne pas rester une partie substantielle du problème. En France, bien peu d’entre eux sont ouverts au changement, bien que la déchristianisation du pays se poursuive à un rythme soutenu au cours de leur mandat, dans une large mesure en raison de la “ désintégration ” de la liturgie. Mais une évolution est attendue au cours des cinq prochaines années compte tenu de la moyenne d’âge des évêques, à condition que les nouveaux évêques soient choisis par la Congrégation pour les Évêques selon les orientations actuelles. Et le changement pourrait venir assez vite : la nomination de Mgr Aillet à Bayonne, par exemple, a déjà donné une nouvelle tonalité à ce diocèse, y compris par la prise en compte des indications pour les séminaires données dans l’instruction du 30 avril 2011.

Mais, comme l’abbé Barthe l’a remarqué dans L’Homme Nouveau, les récentes nominations épiscopales n’ont pas toutes reflété les vues du pape. La déception a d’ailleurs conduit 21 jeunes prêtres français à demander au Cardinal Ouellet, le préfet de la Congrégation pour les Évêques, de nommer des évêques “ selon le cœur du pape ”.

Après tout, ce n’est pas seulement par le dialogue mais plutôt en portant haut la lanterne éclairée par l’Esprit Saint que l’Église catholique peut le mieux tendre la main à tous les peuples du monde comme Son fondateur le voulait et comme le concile Vatican II a cherché à le garantir.

II – LES RÉFLEXIONS DE PAIX LITURGIQUE

1) On relèvera le lapsus (involontaire ?) de John Pedler qui parle un certain nombre de fois de « deux rites », au lieu de « deux formes » d’un même rite. On soulignera aussi son humour tout britannique consistant à se réjouir de ce que la messe traditionnelle soit passée du statut de « parent pauvre » à celui de « rite valide »…

On nous permettra aussi cette précision à partir précisément de la distinction forme/rite : la reconnaissance que les deux formes, parce que toutes deux valides, expriment de manière équivalente la lex orandi, vaut incontestablement pour la partie substantielle du sacrement, à savoir les paroles de la consécration. Pour le reste de l’ensemble cérémonial, la forme ordinaire n'est une manifestation de la lex orandi que lorsqu'elle est vraiment une « loi » et, partant, un « rite ». Dans la mesure où c’est bien le cas, on s’en réjouit. Si, en revanche, à cause de ses innombrables variantes, de ses modalités au choix, de ses très libres interprétations, cette qualité de « loi » laisse encore à désirer, l’émulation que procure la célébration de la forme extraordinaire – qui elle, à coup sûr, est une « loi », et donc à cet égard, un « rite » – est très bénéfique.


2) « Des évêques trouvent encore le moyen d’interpréter Summorum Pontificum de façon à continuer à éviter d’être généreux dans l’octroi de la messe de Jean XXIII ». C’est une façon de dire que " seule une petite minorité d’évêques interprète Summorum Pontificum avec générosité ", ou plus crûment : " seule une poignée d’évêques applique normalement Summorum Pontificum ". Vu d’Angleterre aussi, il est évident que, près de cinq ans après le texte pontifical, un grand nombre de pasteurs traînent encore des pieds. Et notamment, comme le pointe l’auteur, parmi les évêques français : rappelons que six diocèses français (Mende, Viviers, Langres, Châlons-en-Champagne, Cambrai et Angoulême) continuent d’être dépourvus de toute messe traditionnelle diocésaine en dépit des demandes des fidèles... Dans les diocèses qui en sont pourvus, rappelons que c’est dans l’immense majorité des cas le Motu Proprio Ecclesia Dei que l’on applique avec vingt-cinq ans de retard et pas Summorum Pontificum. Les exemples sont ainsi nombreux de prêtres diocésains (souvent jeunes) qui ont été " priés " par l’autorité diocésaine de ne pas appliquer Summorum Pontificum ou de séminaristes diocésains à qui " l’on " a fait comprendre qu’il y avait des voies liturgiques plus sûres que d’autres s’ils souhaitaient accéder un jour au sacerdoce...

Redisons-le tout net : la seule vraie raison de la réception pour l’heure encore discrète du Motu Proprio de Benoît XVI dans les paroisses est l’opposition d’un grand nombre d’évêques. Ce n’est pas d’abord le manque de prêtres ni encore moins le manque de demandes qui seraient la cause d’une application timide du Motu Proprio.


3) Et que dire des nombreux autres diocèses, à commencer par ceux de Versailles et de Paris, qui tentent de geler la situation existante en dépit d’une énorme demande non satisfaite et ignorée. Dans ces diocèses, on décourage les prêtres diocésains qui célébreraient volontiers selon la forme extraordinaire... et on refuse de faire appel aux prêtres " spécialisés " dans la forme extraordinaire, qui pourraient non seulement venir en soutien aux prêtres diocésains mais aussi répondre aux nombreuses demandes de fidèles désireux de vivre leur foi au rythme de la forme extraordinaire. Il y a dans de telles situations beaucoup de mauvaise volonté épiscopale avançant masquée derrière les arguments de l’autorité et de l’obéissance... Que de temps et de terrain perdus, qu’il faudra rattraper dans quelques années, quand les prêtres et les fidèles seront encore moins nombreux.

4) « Ce sont aujourd’hui les jeunes – ceux réfléchissant à leur vocation, les jeunes prêtres, les jeunes laïcs ayant des enfants à qui transmettre leur Foi – qui demandent avec le plus d’insistance de participer à la forme extraordinaire et, à travers elle, à la renaissance de l’Église » : oui, le fait que la jeunesse soit demandeuse, en France comme aux États-Unis, plus nettement peut-être qu’en Angleterre ou qu'en Italie, de la diffusion de la forme extraordinaire frappe les esprits. Nos sondages, comme les statistiques que nous publions sur les séminaires et les observations faites sur le terrain – dans les lieux de culte ouverts à la forme extraordinaire comme sur les routes du pèlerinage de Chartres – illustrent bien l’adhésion des plus jeunes des catholiques au geste du Saint Père. Drôle de " retour en arrière " qu’on reproche à des jeunes dont la plupart n’avaient connu que la messe ordinaire avant de découvrir et de préférer l’extraordinaire. Oui, comme le pape l’a souhaité, la liturgie traditionnelle nourrit le sens du sacré des futurs prêtres comme des jeunes foyers.

5) Des évêques selon le cœur du pape... L’auteur rappelle que c’est ce que demandaient 21 prêtres français au cardinal Ouellet (voir notre lettre 285 bis) et s’associe à ce vœu qui est aussi une ardente nécessité. Nous ne pouvons qu’approuver et faire nôtre la jolie formule qu’il propose : « les évêques doivent devenir partie intégrante de la solution et ne pas rester une partie substantielle du problème ». Certes, nous savons bien que la politique de nominations des évêques est tributaire de l’état d’esprit du clergé existant et qu’il faudra encore quelques années pour que la génération de prêtres Benoît XVI qui se dessine aujourd’hui ne devienne la génération d’évêques Benoît XVI (mais cela ne sera pas facile lorsqu'on voit que jusqu’au séminaire français de Rome, la célébration de la forme extraordinaire n’est pas octroyée en dépit des nombreuses demandes des séminaristes...). Cependant il existe d’ores et déjà des pasteurs dont nous voyons le grand bien qu’ils pourraient faire aux Églises locales et, partant, à toute l’Église, s’ils étaient élevés à la dignité épiscopale. Dans les mois et les années qui viennent c’est d’ailleurs l’un des rôles que Paix liturgique entend jouer : faire connaître aux autorités romaines le travail de ces prêtres qui sont cœur à cœur avec le pape.