30 septembre 2008

Une seule messe à Amiens dimanche matin : celle des traditionalistes à la rue
2008-09-30 - Ennemond - leforumcatholique.org
En la fête de Saint-Firmin, patron d'Amiens, les traditionalistes ont eu leur messe célébrée dans la rue. L'abbé Berteaux a mis l'accent sur le rôle indispensable du prêtre. "Qu'est-ce que sera une Eglise sans prêtre ?"

"Nous ne voulons pas de cette Eglise sans prêtre où la miséricorde de Dieu ne sera plus communiquée."

Sermon de l'abbé Olivier Berteaux

Dans le reste de la ville d'Amiens, il n'y a pas eu de messe du tout en ce dimanche matin. Comme le disait l'abbé Berteaux dans son sermon :

"Nous n'aurions pas eu beaucoup de chance de trouver une église ouverte. Il n'y aura pas une messe célébrée ce matin en ce dimanche de la Saint-Firmin, non seulement à Amiens, mais dans la grande banlieue et à plus de 40 kilomètres autour de la ville, il n'est pas possible d'avoir la messe. On se réunira ce soir dans la cathédrale autour du successeur de Saint-Firmin qui annoncera la mise en place d'une nouvelle église, sans prêtre."

Parallèlement, Mgr Bouilleret, l'évêque d'Amiens, publiait une lettre pastorale pour justifier le rôle des laïcs, à l'appui des propos de son confrère Mgr Dagens, "Les Equipes de Conduite Pastorale conduiront avec le prêtre la pastorale paroissiale.", vient-il d'écrire.

Qui obéit ? Qui suit la parole de Benoît XVI à Lourdes : " Les prêtres ne peuvent déléguer leurs fonctions aux fidèles en ce qui concerne leurs missions propres ".

Nous sommes condamnés tandis qu'ils occupent les sièges ?

Alors, forcément, notre cri s'élève. Pendant que les médias simplifiant à l'envie la situation, nous disent sans savoir de quoi ils parlent : " ils ne veulent pas répondre à la main tendue ", nous demandons simplement que quelques signes probants soient garantis, que l'injustice ne soit pas aussi criante, disons-même hurlante. Nous demandons au Saint-Siège que la doctrine soit abordée. Et d'un autre côté, nous ne demandons pas à l'évêque d'Amiens de prendre la place de Rome. Nous ne lui demandons pas de régler des discussions doctrinales. Nous lui demandons simplement de nous faire charité. Nous lui demandons un toit, quatre murs, de simples considérations matérielles.

Que justice soit faite pour la plus grande de Dieu.
Et, vraiment que s'ouvrent les yeux :

Ce soir-là, dans la cathédrale, la chorale a chanté, les prêtres du diocèse se sont réunis. Combien seront-ils dans dix ans, dans vingt ans ?