15 décembre 2004

[Abbé Christophe Beaublat, fsspx - Le Bachais] "Parfois Détruire, Souvent Construire, Toujours Servir!"

Abbé Christophe Beaublat, fsspx - Le Bachais - Novembre - Décembre 2004

"Parfois Détruire, Souvent Construire, Toujours Servir!"
LE BACHAIS
Bulletin du prieuré Saint Pierre-Julien Eymard n°56
Novembre - Décembre 2004
« Le grand mal des temps, c'est qu'on ne va pas à Jésus-Christ..., et surtout à Jésus dans l'Eucharistie. » Saint Pierre-Julien Eymard

Chers Amis et Bienfaiteurs,
Il me semble qu'en cette période de ténèbres, où la Cité de Dieu est attaquée de toutes parts, il est bien nécessaire de faire nôtre cette belle devise du Génie, en lui trouvant des applications dans le combat quotidien.
1) Parfois Détruire
« Interdire au prêtre, parce qu'il est prêtre, l'invective, c'est accepter une image conventionnelle et artificielle du prêtre, qui a son origine ailleurs que dans l'Evangile et dans l'Eglise, étant l'image moderne du prêtre ou plutôt sa caricature bénisseuse, onctueuse, efféminée. Je ne veux pas ressembler à cette caricature dégradante ; je veux garder à portée de ma main le fouet dont s'est servi le Souverain Prêtre, seul vrai modèle des prêtres ministériels »  (Abbé Berto, La Pensée Catholique, n°45-46).
La Cité de Dieu, disais-je, est attaquée de toutes parts : de l'extérieur et de l'intérieur.
De l'extérieur : la découverte récente d'un complot chez nos confrères d'outre-Rhin. Le Cardinal Dario Castrillon Hoyos, engeance de vipère, a été pris la main dans le sac, tramant un ralliement, très limité rassurez-vous, de prêtres allemands, un peu dans le genre de ce qu'il a misérablement obtenu à Campos. La tentative a échoué, et c'est tant mieux : tenons-nous sur nos gardes. Prions pour ces gens-la, bien sûr, discutons avec eux, éventuellement... mais qu'ils évitent de nous prendre pour des benêts !
De l'intérieur : le développement, chaque jour un peu plus facile à constater, d'une maladie qui nous ronge, le cancer gnostique, avec ses tumeurs néopaïennes ou ésotériques. Le fouet, il va donc falloir le manier un peu, sur l'échine des blasphémateurs néo-païens et de leurs affidés, et vous trouverez en pages 4-6 des modèles de tracts à diffuser sans modération.
2) Souvent Construire
7 messes le dimanche, 3 messes avec prédication en semaine, la direction et l'aumônerie d'une école de 54 élèves, l'aumônerie d'une 2e école, des cours de catéchisme pour enfants et adultes, une conférence mensuelle, trois sessions d'étude pour la formation des adultes, un Cercle de Formation des Animateurs mensuel (cadres MJCF, un déplacement mensuel dans les Hautes Alpes (Briançon et ND du Laus), la Croisade Eucharistique, les directions spirituelles, les préparations au mariage et les visites aux   malades (dispersés un peu partout dans les montagnes). Tout cela nous le faisons pour vous, chers amis, car nous aimons vos âmes et que notre plus cher désir est de vous emmener avec nous au Ciel, si Dieu veut.
Je recommande à vos prières notre excellent confrère, Monsieur l'Abbé Juan-Carlos Cériani (du métal dont on fait des épées !), maintenant à Dijon (desservant Besançon), notre 5e mutation en 2 ans (mais ici il n'y a ni pleur, ni grincement de dents : un pet de lapin dans un ciel serein... quoique nous souhaitions tous un peu plus de stabilité...).
Et je vous demande de bien prier pour la nouvelle équipe : Messieurs les Abbés Bruno Duthilleul, Dominique Lagneau, Vincent Grave, et votre serviteur. J'en profite pour manifester ma gratitude pour le soutien des Foyers Adorateurs.
3) Toujours Servir
Oui, chers amis, avec la grâce de Dieu nous nous efforçons de servir. Servir !e Christ-Roi, bien sûr, non pas « servir la soupe » à Alain de Benoist ou Emile Poulat...
« Forteresses missionnaires » (Mgr Tissier de Mallerais), «Bastions de la foi et phares de la chrétienté» (Mgr Lefebvre) : voici ce que sont nos prieurés, et Meylan ne fait pas exception, vous l'imaginez bien, « Le prieuré idéal se trouvera, non en pleine ville, mais à la périphérie et déjà à la campagne, pour garantir au prêtre le recueillement nécessaire et le prémunir contre des visites incessantes de fidèles. La chapelle, située en ville, sera au contraire le lieu privilégié de l'apostolat » (Mgr Tissier de Mallerais, nous Iivrant la pensée du fondateur, in Marcel Lefebvre, une vie, p, 539).
Et vous aussi, chers amis, vous devez vous protéger, vous-mêmes et ceux qui vous sont chers ; « II y a une préservation, un éloignement, une séparation donc un renoncement qui est inévitable si on ne veut pas être contaminé par l'esprit du monde. C'est comme s'il y avait la peste qui se généralise. Une fois qu'on a attrapé la peste, c'est très difficile de s'en sortir. Le meilleur remède, c'est de ne pas l'attraper, de l'éviter. Et pour l'éviter, iI faut prendre des mesures. Eh bien, ici c'est la même chose ! Plus le temps passe, plus la solution pour persévérer, pour nous maintenir c'est l'éloignement, la séparation de ce monde » (Mgr de Galarreta, Sermon des Ordinations, Ecône, 29.06.04, donné in extenso dans Le Sel de la Terre n° 50, automne 2004, pp. 222-228). Et que les esprits superficiels, mondains et libéraux, évitent de dire que cela nuit à l'apostolat, car l'expérience prouve le  contraire : les âmes assoiffées de vérité vont spontanément vers ceux qui leur proposent l'intégralité du message évangélique, sans atténuation ni amoindrissement. Elles se méfient à juste titre des imitations et exigent l'authenticité.
« Intégrisme : si l'on entend par là le respect de l'intégralité du dogme, du catéchisme, de la morale chrétienne, du Saint Sacrifice de la messe, alors oui nous sommes des intégristes. Mais je ne vois pas (...) ce que peut être un catholique qui ne serait pas intégriste dans ce sens-là » (Mgr Lefebvre, in Lettre ouverte aux catholiques perplexes, p. 216, 4 juillet 1984).
Sous l'étendard de l'Immaculée, forte comme une armée rangée en bataille,
Je vous bénis !
Abbé Christophe Beaublat.

Avertissement : le texte qui suit procure, nous l'espérons l'occasion de réduire un peu la morosité.
Néanmoins, dans des cas très rares, il est possible qu'apparaissent des petits signes d'irritation (tremblement, papillotement des paupières, voix saccadée, regard instable, gestes vifs et maldaroits,...). Si cela persiste au-delà d'une semaine, consulter son médecin traitant.

Annexe :
Nous venons de, recevoir un follicule jaune-canari, intitulée Paul Sernine répond à ses lecteurs, aux Éditions du Zébu (!).  Il faut beaucoup d'efforts pour y voir un début de contrition. Le Zébu se garde bien d'aborder le fond de son livre, pour ne considérer que la forme, sur laquelle il aurait été injustement attaqué. J'invite aimablement Sernine, Gricha, Zébu, et pourquoi pas Bozo le clown, Rantanplan ou Casimir (le monstre gentil), à noter les points suivants :

1) dans nos montagnes, aucun arrêté préfectoral n'interdit la chasse au zébu. Or, nous avons enregistré deux messages forts dans Fideliter :
a) La Paille et le Sycomore n'a reçu aucune approbation particulière des autorités du District de France au en tout cas, pas plus et pas moins que Les galipettes de Petit-Ange (cf. Fideliter n°161, septembre-octobre 2004, p. 39).
b) Le débat doit continuer (ibidem, p. 40).
2) A l'occasion du décès de Jean Vaquié (1992), la presse amie, unanime, salua le départ d'un grand monsieur, valeureux combattant anti-libéral et spécialiste incontesté de la Contre-Révolution (entre autres, Monde et Vie, dans son n° 542, texte reproduit par Le Sel de la Terre, n° 50,  2004, pp. 252-253).
3) Dans son sac à malice, Sernine met Jean Vaquié au rang des plus grands pécheurs, responsable des pires corruptions intellectuelles et morales, de ces criminels dont on n'ose à peine prononcer le nom. Tout juste s'il ne propose pas une cellule d'aide psychologique, pour les malheureuses victimes qui auraient été en contact avec l'ignoble psychopathe. Relire très précisément les pages 9, 53-57, 155, 164-166, 174-177, et 183.
4) En pages 179-133, Sernine accuse Jean Vaquié (adversaire irréductible du néo-paganisme) d'être complice de la Nouvelle droite (qu'il dénonce a juste titre comme anti-chrétienne, en donnant plusieurs exemples), et là nous formulons deux hypothèses :
a) C'est du Kolossal humour au 33e degré (peu vraisemblable).
b) C’est, à l'état chimiquement pur, le plus bel exemple de mauvaise foi qu'on puisse trouver, un monument d'hypocrisie ; à découper, agrandir, encadrer, et afficher au mur du Musée de la Désinformafion. Il y a du Voltaire chez cet homme, et ce fameux texte devra figurer en bonne place dans une anthologie du pharisaïsme.
5) Sernine aborde le problème de la Nouvelle Droite, et il semble avoir le haut-le-coeur en imaginant -quelle horreur- une éventuelle collaboration avec ces monstres ! Pourtant...
a) II fait éditer son livre par un ami intime d'Alain de Benoist, chef de file de cette fumeuse école de pensée.
b) Cet ami intime pourfend les «complotistes» et défend Sernine, en plagiant Alain de Benoist (cf. Lecture et Tradition, n" 324, février 2004, pp. 32-34).
c) Les adversaires farouches de Sernine sont tous des bons connaisseurs de la Nouvelle Droite, qu'ils combattent depuis longtemps.
d) Les quelques recensions très favorables dont Sernine a bénéficié sont toutes le fait de «pIumitifs grenouillant» dans la mouvance Nouvelle Droite. On relira avec profit le très instructif chapitre 34 du Libéralisme est un péché (réédité par Avrillé), car Sernine nous apporte un cas d'école idéal NB : «Jamais plus qu'aujourd'hui la lecture de ce livre est nécessaire pour tous ceux qui veulent se désintoxiquer des erreurs du Libéralisme», écrivait Mgr Lefebvre, dans la préface accompagnant l'édition de 1975.
e) Herr professor, Alain de Benoist himself, fin connaisseur, n'a pu que décerner des louanges à son élève. Lisons attentivement ce que, plein d'admiration, il a écrit dans le livret scolaire de ce dernier : «Catholique traditionaliste lui aussi, mais d'une tendance plus raisonnable, Paul Sernine (...) n'a pas de mal à démontrer que ce délire repose sur une «énormité psychologique». Il le fait avec une réjouissante alacrité, assise sur une documentation impeccable» (Éléments, printemps 2004, citation complète reproduite par Le Sel de la Terre, n° 49, été 2004, pp. 201-202). On n'est jamais trahi que par les siens !
6) Après le Bâchais n° 54, j'avais été prié de remettre l'épée au fourreau, ce que j'avais fait immédiatement. Avec le recul, il me semble qu'il y avait eu une petite confusion sur la composition de lieu. En effet la référence scripturaire n'était pas St Mathieu XXVI, 51, mais plutôt Daniel XIII. Alors ?... Sycomore, chêne ou lentisque?
7) Avec l'esprit talmudique qui a soufflé dans La Paille et le Sycomore, il est possible de faire un procès stalinien aux meilleurs d'entre nous . Prenons un exemple tout simple : le dernier catalogue Clovis (novembre 2004, n° 45, pp, 9 et 23). Une intelligence tordue pourrait relever deux faits et les présenter comme « étonnants et inquiétants » :
a) «Voyons donc attentivement cette encyclique Humanum genus, à laquelle nous devons accorder quelque attention, parce que si l'on étudie bien ce qu'est la maçonnerie à l'exemple des papes, on tient la clef de tout ce qui se passe actuellement» (cf. C’est moi l'accusé qui devrais vous Juger, p. 67).
b) La présence d'un auteur, Régis Bayer, bien connu pour ses convictions néo-païennes, et surtout... directeur de collection au Porte-Glaive (cf. Les droites nationales et radicales en France, p, 455), maison d'édition que personne ne connaissait, avant que Sernine n'en dénonce la perversité ! (cf. La Paille et le Sycomore, p. 180)...
8) Nous ne désirons qu'une chose : la Justice. Tant que justice n'aura pas été rendue, avec la réparation proportionnée au scandale occasionné, il y aura une guerre inexpiable. J'ai déjà célébré plusieurs fois les saints mystères pour la conversion de Sernine (motu proprio, ou à la demande de certains fidèles), et je continuerai à le faire. J'attends toujours, avec calme et confiance, le règlement prochain de cette lamentable querelle qui divise la Tradition.