15 novembre 2007





Eclaircissements de Léo Darroch, pdt de la fédération internationale Una Voce
15 novembre 2007 - leforumcatholique.org
ÉCLAIRCISSEMENTS DE LEO DARROCH, PRÉSIDENT DE LA FÉDÉRATION INTERNATIONALE UNA VOCE,
À PROPOS D’ UN ARTICLE DE BRUNO VOLPE SUR PETRUS


Lundi 12 dernier, dans la page web du magazine Petrus, un article de Bruno Volpe est paru, où on réproduit une interview prétendument faite à moi, laquelle refléterait mes points de vue sur plusieurs sujets. Et bien, je n’hésite pas à affirmer que ladite interview est une totale déformation de tout ce que j’ai dit au journaliste italien. Je la lui accordai en anglais, mais au cours d’elle je pus constater, par les commentaires de l’intervieweur, que celui-ci ne comprenait grand-chose de ce que je lui expliquais. C’est pour cela qu’à trois ou quattre reprises je lui demandai s’il pigeait réellement ce dont je lui parlais.

Les gros titres affirment que je suis “le président des traditionnalistes de tout le monde”. Il se peut que cette introduction journalistique soit bonne comme réclame pour le magazine. Néanmoins, aucun président de la FÉDÉRATION INTERNATIONALE UNA VOCE ne saurait prétendre une chose pareille. Mon autorité se borne au cadre de notre organisation. Petrus assure aussi que j’ai présenté en exclusivité à cette revue mon “programme de gouvernement, qui réserve pas mal de surprises”. En effet, l’article contient des surprises, mais toutes désagréables et sans le moindre rapport avec ce que j’ai dit à M. Volpe.

Dans le premier paragraphe, le journaliste me demande si je suis satisfait de mon élection et ensuite il entre en détails sur les adieux à mon prédéceseur. Tout cela est une pure invention. Le 10 novembre, a midi, je me trouvait a dejeuner avec des amis lorsque M. Volpe s’approcha pour me poser quelques questions. L’interview, qui fut brève, eu vraiment lieu avant le commencement de l’Assemblée Générale. M. Volpe nous interviewa M. Oostveen et moi en antériorité à la séance dans laquelle il allait effectivement avoir lieu l’élection du nouveau président. Ainsi donc, on ne put jamais parler d’un hommage supposé au président sortant pour le motif si simple que personne ne pouvait savoir qui allait être élû. Il aurait eté très prétentieux de ma part ou de n’importe quel membre du Conseil de faire une chose du genre.

Le deuxième paragraphe commence avec la demande suivante: “Quel est le premier point de votre programme?” Cette question ne fut même pas formulée. M. Volpe commença l’interview en demandant si les membres d’UNA VOCE sommes fidèles et obéissants à Rome. Je repondis que nous le sommes depuis la fondation d’UNA VOCE en 1967, il y a quarante ans, mais cela n’est pas mentionné. Nous passâmes ensuite à parler sur des sujets rélatifs à la Tradition. Je dis que, dans le passé, nos évêques avaient exercé un contrôle sur les média catholiques, spécialement les jornaux distribués dans les paroisses, de façon qu’on pouvait maîtriser les esprits des fidèles. Internet arrivé, ce contrôle a eté brisé. Les jeunes-gens, spécialement les jeunes prêtres, sont très familiarisés avec Internet et peuvent, en conséquence, connaître les traditions de l’Église. Plusieurs d’entr’eux sont fâchés contre ses evêques pour les avoir privés de leur héritage liturgique, musical et historique.

Nous parlâmes plus tard sur “traditionalistes et oecumenisme”. M. Volpe pretend que je dis: “Regardez, nous ne sommes pas léfebvriens, je tiens à souligner ce fait”. Il s’agit là d’une autre invention. D’abord, parce que ce n’est pas de ma competente que d’emettre des déclarations publiques sur la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie-X. Et puis, car je n’utilise jamais les termes “lefebvriens” ou “léfebvristes” du fait que je les considère profondement offensifs sois à la mémoire de Monseigneur Lefebvre, que j’admire par sa grand oeuvre au service de l’Église tout au long de sa vie, soit à tant d’excellents prêtres et de fidèles honnêtes, parmi lesquels je compte beaucoup d’amis. Il y a quelques années je publiai dans le journal National “Catholic” une lettre où je critiquais l’usage de ces mots-là, qui avaient eté employés par maintes évêques pendant des années dans un sens péjoratif pour marginaliser et isoler à toute personne qui manifestait son désir de la liturgia traditionnelle. M. Volpe assure après que nous ne nous opposons aucunement au concile Vatican II, dont nos respectons les documents, et que l’oecuménisme et un pas important qu’il faut developper. J’ignore comment le journaliste a pu arriver a une pareille conclusion, mais je peux dire qu’un prélat ami à moi, qui est très ortodoxe, me dit au téléphone que quoique il voyait mon nom dans le reportage, en le lisant il se demandait avec qui éxactement M. Volpe avait parlé.

D’ici on passa à traiter sur “le Missel du Novas Ordo”. M. Volpe écrit que je pense que le missel de Paul VI est un “bon missel” et qu’il “serait absurde qu’on le critiquât à priori”. Je ne dit rien du genre. Lorsqu’on me demande mon avis j’affirme toujours que toute messe célébrée strictément selon les rubriques du missel de 1969/70 et avec la recte intention est une messe valide, mais elle n’est pas moins une pâle imitation du missel de 1962. Je dis aussi que on a introduit tant d’abus au long des dernières décades que beaucoup de messes actuellement sont de toute évidence invalides. Même Rome admet cela.

Finalment, M. Volpe cite comme etant miennes ces paroles: “Je suis connu pour exprimer maintes doutes sur la comunión dans la main”. En réalité, je n’ai pas aucun doute sur ce sujet: j’ai toujours dit que je crois qu’une telle pratique n’est pas catholique et devrait étre supprimée au plus tôt. Je ne savais pas que j’etais “connu” pour manifester cette opinion, mais il est surprenant ce qu’on arrive à lire de soi-même dans la Presse. En réalité, ce que M. Volpe met dans mes levres s’approche de ce que je pense, mais je ne le lui exprimai dans les termes qu’il m’attribue. Une chose que je dis fut que Mère Teresa declara une fois que le problème le plus grande dans l’Église aujourd’hui c’est la comunión dans la main.

Mon seul souci en faisant ces éclaircissements c’est que l’article de M. Volpe puisse étre considéré par ceux qui ne me connaissent pas comme un reflet fidèle de mes points de vue. Ceux qui me fréquentent depuis longtemps savent parfaitement que celui-là est dérisoirement éloigné de mes opinions. À le penser sérieusement, on pourrait juger que personne qui soutiendrait ce qu’on est dit dans le reportage pourrait jamais étre élû pour aucune charge, encore moins pour la présidence d’une fédération internationale qui tente de préserver et promouvoir les traditions pluriséculaires de l’Église. Leo Darroch
Président
FÉDÉRATION INTERNATIONALE UNA VOCE

15 novembre 2007.